Laëtitia, 30 ans. Certains diront que j'ai fait une crise de la trentaine, peut-être que oui, peut-être que non. Dans tous les cas, je n'aime pas ce terme ; "crise". On entend parler de "crise d'hystérie", "crise d'adolescence", "crise des 2 ans" ; il y a toujours une connotation négative.

Alors non, je n'ai pas fait de crise de la trentaine mais plutôt ... Un renouveau de la trentaine ? Je me suis découverte, et ce à bien des niveaux. Il était temps, mais mieux vaut tard que jamais comme on dit. Je vis en région parisienne (78), j'y suis née, et pour autant… j'aimerai ne pas y rester. Ca vous surprend hein !

J'ai une petite fille, Leïa, 3 ans. Vous ne serez pas étonné si je vous dis qu'elle est mon rayon de soleil, elle a été ma lumière au bout du tunnel, même si c'est la parentalité elle-même qui m'a fait sombrer. Quel paradoxe ! Bien évidemment que ca n'a pas toujours été simple. J’ai été une maman solo durant presque 2ans et demie, j'ai découvert les ressources insoupçonnables d'une femme, d'une mère.

Mon quotidien est assez simple. Je m'occupe de ma fille tranquillement le matin, car oui maintenant on prend le temps, fini le rush matinal, même si on n’a pas envie d’être en retard à l’école. C’est important, pour elle comme pour moi, de prendre le temps ensemble avant de démarrer chacune notre journée studieuse et professionnelle. J'adore faire du sport, quand j'en ai le temps ET la motivation (soyons honnêtes). J'aime par dessus tout passer du temps de qualité avec mes proches, faire des choses simples, qui me feront rire, sourire. Vous savez ce sourire béat qui vous fait dire "Ok, là je suis à ma place".

Je suis passionnée de voyage, de nouvelles expériences, j'ai soif d'apprendre et de découvrir, toujours plus... La prise de risque ne me fait pas peur. Attention, je ne suis pas là pour influencer ou faire culpabiliser quiconque. Chacun son chemin, chacun ses ambitions, chacun sa personnalité et tout simplement chacun sa vie.

Je suis toujours pleine d'entrain, partante pour à peu près tout, tout le temps. Bon, comme tous, j'ai mes coups de mou bien sûr. J'aime faire plaisir à mes proches, organiser des surprises, des événements. Et récemment je me suis découvert un engouement véritable pour le yoga. Et si vous ne l'aviez pas encore deviné, j'aime écrire, j'aime BEAUCOUP écrire, j'écris comme ça me passe par la tête, et j'adore ça. Alors voilà, "sous les mains de Lilas" c'est moi, avec nombres de qualités et de défauts. Mais avant tout, avec une grande passion/vocation pour te donner du bien-être. Avec toute la sensibilité et la bienveillance nécessaires pour t’emmener dans cette bulle de bien-être.

Vous l’aurez vu, ou compris, le choix du massage s’est fait suite à une reconversion professionnelle. Plus qu’un choix, je dirai maintenant, une vocation. C’est fort comme mot, et pourtant. Si vous saviez d’où je viens professionnellement, vous diriez que j’ai pris un virage à 360°. Mais, comme expliqué juste au-dessus, c’est aussi ça le renouveau, se découvrir soi-même, et ce qui nous anime, nous fait vibrer, transforme notre quotidien en bonheur. Je vous explique !

On remonte 12 ans en arrière (ah ouais, dis comme ça, ça pique). Je suis en terminale ES, on nous demande de choisir ce que l’on veut faire après. Je vais vous épargner les détails, sinon je vous perds ! J’ai 17 ans et franchement ce n’est pas facile, moi je rêvais d’être cardiologue depuis petite mais on n’a pas tous les capacités intellectuelles, faut être honnête. Je suis en option sport, j’aime bien le sport, je fais un salon de l’étudiant, et je découvre une école de sport business. Ok, j’ai 17 ans et pas vraiment envie de me prendre la tête. On nous rabâche qu’il faut faire des études, qu’il faut trouver un métier d’avenir. C’est quoi un métier d’avenir ? Tu pourras évoluer et gagner de l’argent. Ah d’accord. Je m’inscris donc dans cette école dans le but de faire de l’événementiel sportif. Je fais des stages, une alternance, dans ce milieu et j’adore ça. Super, j’ai trouvé ma voix !

Je finis ma licence puis je me dis « je vais prendre une année à l’étranger, c’est bien de parler anglais dans ce domaine ». Me voilà parti aux USA comme fille Au Pair. Je reviens au bout de 4 mois, je crois que les enfants ce n’est pas fait pour moi (ironique aujourd’hui). Je me mets donc à chercher mon premier vrai boulot… Aïe, on nous a pas prévenu, c’est quoi tout ce stress ! Je trouve un post, dans le sud, pour un partenaire de l’EURO 2016. J’ai 22 ans, c’est génial, l’opportunité de ma vie ! Le CDD touche à sa fin, je suis bien dans le sud, je cherche un autre boulot dans l’événementiel, en vain… On me propose un CDD dans la banque, en attendant. Oui, c’est pas mal, en attendant. Les collègues sont sympas, je m’y plais bien. Puis s’en suit un CDD dans les assurances, je m’y plais encore plus, c’est super intéressant les assurances, puis y’a de l’avenir, je pourrai évoluer, je pourrai bien gagner ma vie. Tout le monde est content.

Je remonte sur Paris, je continue mon chemin dans les assurances, pendant 5ans. On est en 2022, j’ai 28ans. Leïa a presque 2 ans et ne fait toujours pas ses nuits. La parentalité c’est dur, la parentalité seule, c’est dur. Les soirs deviennent durs, puis les matins deviennent durs et les journées… Je pleure à longueur de temps, je me sens incomprise, je me sens seule. Seule au travail, seule à la maison. Quelle est la solution ? Je quitte mon job. Je fais face aux inquiétudes du monde extérieur : « mais comment tu vas faire avec le chômage ? » - « et tu veux faire quoi après ? » - « faut pas rester au chômage trop longtemps ». A ce moment là, ma seule réponse : je ne sais pas. C’est flou, je ne sais plus ce que je veux, je ne sais plus vraiment qui je suis… Où est ma place ?

Puis, voilà 2 mois que je ne travaille plus et le ciel s’éclaircie. Je commence à voir la lumière, à refaire des choses qui me font du bien, à me demander comment je pourrai venir en aide aux autres. C’est comme ça que germe tout doucement l’idée. J’échange beaucoup, je clame haut et fort que je veux révolutionner le post-partum, faire valoir les besoins des jeunes mamans, les dépressions qui s’en suivent, et tellement de choses encore. Mais moi toute seule, à ma petite échelle, que puis-je faire ? Je réfléchis, je sais que je n’ai pour le moment pas les épaules pour travailler dans le social. Je me dis que faire des massages pré et post natal CA c’est une bonne idée, ça peut faire beaucoup de bien, j’aurai aimé !

Alors je me renseigne sur les formations possibles, malheureusement (et heureusement), on ne peut pas se former en un claquement de doigts pour les femmes enceintes. Il faut déjà être certifié dans les massages. Je regarde alors les massages bien-être qui existe, j’en découvre plein, c’est vraiment un univers que je ne connaissais pas… Et puis je tombe sur le massage abhyanga ayurvédique, qui me parle en tous points ! Je me lance, je m’inscris.

Ma formation a eu lieu au mois de Janvier 2023. J’y allais avec appréhension : est-ce que je suis prête à reprendre le travail ? Dans quoi je me lance ? Et si ça ne me plaît pas ? Etc.

Le premier jour de formation a été révélateur et tous mes doutes se sont envolés immédiatement. J’ai su que le massage était fait pour moi, et visiblement, selon les retours que j’avais de mes camarades de formation, j’étais faite pour ça. Cette vocation s’est confirmée au fur et à mesure de la formation. Plus les jours passaient, plus je m’épanouissais. J’ai découvert tout ce qu’on pouvait transmettre à travers le toucher et j’étais conquise. Je mettais mon cœur, mon corps et mon âme dans les massages. Je voulais que les journées ne se terminent pas tant j’aimais ça. Pour la première fois de ma vie, je me sentais à ma place, légitime d’être là où je suis. Et la voilà, elle était là ma renaissance !